1989-2007年 : Né à Osaka, ma vie se partage entre cette ville et Tokyo. J’ai grandi dans la richesse venu de l’héritage de la famille Nishikido du côté de mon père, et des revenus de la grande entreprise de ma mère. Pouvoir tout avoir dans un claquement de doigts, toujours des gens à sa disposition ; de nombreux voyages, l’accès au luxe en permanence. Pourtant, le proverbe disant que l’argent ne fait pas le bonheur n’a jamais eu autant de sens dans ces années-là. Une génitrice froide et absente qui ne faisait que quelques apparitions occasionnelles, trop prise par son boulot, un géniteur quasi-tyrannique qui ne vivait que pour son bon plaisir. A dix-huit ans, je quittais cette vie toujours détestée pour devenir plus libre.

2007-2012年 : Prenant ma vie en main, je passai mes premières années de « liberté » à vivre comme je l’entendais. Peu de moyen, mais rien pour m’arrêter néanmoins. Je me sentais invincible, plus fort que le monde entier. L’université, et surtout les Karutas représentèrent le paroxysme de ma soif de puissance. Le Valet de Pique vit le jour à ce moment-là. Personnage cynique et parfois cruel, plus imbus de lui-même que jamais, il ne faisait que trop bien me représenter, finalement. Vivant avec excès, je refusais tout ce qui était sérieux, surtout avec les femmes. J’aimais leur compagnie furtive, une nuit et rien de plus, sauf une rare exception, mais ça n’était pas de l’amour pour autant. Jusqu’à finalement la rencontrer elle. Celle qui fit tout changer, tout basculer : Erika.

2013-2016年 : L’université était terminé et je peinais à croire que l’histoire avec Erika continuait. Avant elle, je ne connaissais rien en l’amour, et je n’aurais pu imaginer qu’un plus tard, nous serions toujours ensemble, toujours plus fou amoureux que jamais. Au même moment, la KTS commençait petit à petit à se construire. Passionné de musique depuis toujours, j’étais le premier ravi par cette idée et étais terriblement impatient, guettant son ouverture. Je me remis même au piano et au violon après des années de stand-by pour reprendre un peu de crédibilité. Puis un autre évènement vint tout chambouler : la naissance de ma fille, Megumi. D’abord totalement paniqué lorsqu’Erika m’annonça sa grossesse, moi qui n’avais jamais aimé les enfants, je me surpris à tomber en adoration immédiate pour l’adorable Princesse qui vint au monde fin 2014.

2017年 : Dix ans exactement après avoir coupé les ponts avec cette famille qui dictait si bien ma vie, ils firent une apparition plus marqué. Refusant de voir le nom « Nishikido » se mélanger à celui d’une fille ordinaire, mon père accentua ses nombreuses menaces que j’ignorais depuis des années. Cette fois-ci, il me promettait de s’en prendre à Erika et Megumi si je ne la quittais pas. N’y voyant aucune issus, je prétextais une excuse et une dispute virulente pour laisser celles qui comptaient le plus. Et cela fait quatre mois désormais. Quatre mois et je tente de ne rien laisser paraître, de jouer devant tous le fiancé modèle avec Kumiko. Quatre mois, et ça paraît être l’éternité.